12.8 C
Paris
dimanche, avril 20, 2025

Vente du mobilier du château de Grignon : une bourde monumentale

Must read

Des prix de vente près de cinquante fois inférieurs aux estimations : le mobilier du château de Grignon, propriété de l’État, a été bradé alors qu’il contenait des pièces d’une valeur historique.

Les marchands adorent faire la culbute. Elle consiste à revendre un meuble au moins 2 fois plus cher que son prix d’achat.

La vente du château de Grignon, situé dans la commune de Thiverval-Grignon (Yvelines), une splendide bâtisse du XVIIe, a permis à la corporation de faire beaucoup mieux que la culbute.

De s’enrichir aux dépens des contribuables puisque le mobilier bradé par le ministère de l’Agriculture appartenait au patrimoine national.

Des exemples ?

En juin dernier, sur le site de vente en ligne géré par l’État, on pouvait trouver une commode d’époque Louis XVI à un prix de départ de 150 euros, un ensemble de 20 sièges signés Jean-Baptiste Séné, l’un des plus grands menuisiers du XVIIIe divisé en 4 lots, mis en vente pour 170 euros et adjugés pour 6 240 euros alors que ces sièges valaient entre 300 000 et 500 000 euros, etc.

Le lièvre a été levé par l’association Sites et Monuments qui en feuilletant le catalogue de la maison de vente Daguerre a relevé que plusieurs lots, présentés comme des copies et ensuite revendus à Drouot, étaient des originaux.

Si les experts, la Direction nationale d’interventions domaniales (DNID), chargés d’estimer les biens, se sont lamentablement plantés, d’autres ont tiré profit de cette bévue : une console en bois de 1780 mise à prix 40 euros, adjugée en ligne à 2 250 euros a par exemple été revendue 13 000 euros quatre mois plus tard à Drouot, etc.

Plus d'articles

Dernières vidéos