
Si on cumule les coûts directs et indirects, la dissolution de l’été 2024 restera dans les annales comme un gaspillage financier XXL dont les effets vont empirer en 2025.
En renvoyant les députés devant les électeurs, l’Élysée a pris une décision qui coûte une somme considérable à un pays déjà exsangue.
Outre les 200 millions à la charge des communes organisant le scrutin, le coût proprement dit des élections anticipées a été évalué à 200 millions pour l’État, c’est-à-dire environ 4 euros par électeur.
Cette charge a été financée sur le budget 2024 avec 125 millions d’engagement « au titre des dépenses liées aux élections législatives anticipées ».
Le solde sera imputé sur le budget 2025 quand il sera voté.
Six mois après cette dissolution, L’Express a sorti sa calculette pour estimer, avec l’aide d’Allianz Trade, le coût total de l’événement et son impact sur la sphère économique.
Selon l’hebdomadaire, l’impact négatif du scrutin sur le PIB (4 milliards d’euros), le surcoût de la dette (600 millions d’euros) et les dépenses électorales (470 millions d’euros) auraient déjà coûté à la France plus de 5 milliards d’euros en 2024.
l’impact sur le PIB pourrait représenter 9 milliards supplémentaires en 2025.
Tensions sur les marchés financiers, chefs d’entreprise au moral plombé, effets négatifs sur la croissance, charge de la dette, nouveau dérapage de la dépense publique… et, pour finir, dégradation de la note de crédit de la France (de Aa2 à Aa3) par Moody’s le 16 décembre.
La décision de l’agence de notation est principalement motivée par l’instabilité politique du pays et la faible probabilité de voir le gouvernement Bayrou parvenir à réduire durablement les déficits budgétaires au-delà de l’année prochaine.