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lundi, juin 2, 2025

Trois policiers français, qui accompagnaient un Tunisien sous OQTF, interpellés à l’aéroport de Tunis

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Auditionnés pendant un peu plus de six heures, les policiers de la PAF ont été relâchés dans la nuit de mardi à mercredi. Ils ont pu récupérer leurs passeports et regagner leurs hôtels. LP/ Enzo Sultan

Trois officiers de la police aux frontières (PAF) ont été interpellés mercredi en fin d’après-midi à l’aéroport de Tunis alors qu’ils escortaient un Tunisien sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a appris Le Parisien de source policière. Les trois policiers ont été interpellés à leur arrivée en Tunisie pour des soupçons de « violences policières » sur cet individu.

Les faits commencent à l’aéroport de Marseille-Provence, mardi après-midi. Alors que Ridha A ; un ressortissant tunisien sous OQTF, condamné pour violences avec arme et apologie du terrorisme, s’apprête à monter dans un avion qui va le ramener à Tunis, ce dernier se serait rebellé sur le tarmac de l’aéroport et s’en serait pris aux agents missionnés de l’escorter, indique la source policière.

« Être cueillis comme ils l’ont été une fois arrivés à Tunis est incompréhensible »

Les trois agents de la PAF auraient alors utilisé les techniques professionnelles policières pour le maîtriser. Dans l’avion, l’homme se serait même calmé et aurait présenté ses excuses. Seulement, une vidéo prise de l’altercation aurait été prise par une passagère de l’avion et transmise aux autorités tunisiennes, qui ont décidé d’interpeller les trois officiers peu après l’atterrissage à Tunis.

Auditionnés pendant un peu plus de six heures, les policiers de la PAF ont été relâchés dans la nuit de mardi à mercredi. Ils ont pu récupérer leurs passeports et regagner leurs hôtels avant de quitter la Tunisie sans incident » précise-t-on au ministère de l’Intérieur. « Ils sont arrivés à Nice à 16h20 aujourd’hui ».

« De parole d’escorteurs, anciens, pour certains, c’est la première fois que cela arrive, gage du professionnalisme des policiers » réagit auprès du Parisien Grégory Joron, secrétaire général du syndicat policier SGP FO. « Les escorteurs font souvent face à des individus qui se rebellent et ne veulent pas être reconduits. Être cueillis comme ils l’ont été une fois arrivés à Tunis, avec leurs passeports confisqués car un témoin a avancé la thèse d’un mauvais geste d’un escorteur à l’endroit de la police tunisienne est incompréhensible », poursuit-il. « Nous attendons des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères que les choses soient mises à plat, dans un contexte où les reconduites s’intensifient avec notamment des profils dangereux ».

Selon nos informations le fameux témoin qui aurait filmé la scène serait une avocate.

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