
Des trèfles à quatre feuilles plutôt que des emplois
Combattus par les riverains, cette ambition est restée lettre morte. Si les écolos ont eu la peau de Fessenheim, ils ont également torpillé la reconversion des terrains attenants.
Du fait de leur richesse environnementale, des dizaines d’hectares placés le long du Grand Canal d’Alsace ont été sanctuarisés au grand dam du maire de Fessenheim qui escomptait plus de bienveillance : la zone d’activité a finalement été réduite de 220 à…. 56 hectares !
Cette division par 4 a poussé les collectivités locales à se passer des services de NovaRhena, dissoute en octobre 2022.
Il était temps ! En deux ans d’existence végétative, la SEM a dévoré 480 000 euros, environ la moitié du capital dont elle était dotée initialement. De quoi laisser un goût amer dans la bouche des contribuables.
Ce gaspillage a notamment été dénoncé par Raphaël Schellenberger, député LR du Haut-Rhin qui décrivait récemment NovaRhena comme un outil politique :
« Je ne sais pas si on a sacrifié de l’argent public, ce qui est sûr c’est qu’on en a gaspillé beaucoup ».
Pour justifier ces 480 000 euros volatilisés, Lara Million – ça ne s’invente pas ! – vice-présidente LREM chargée des finances de la Collectivité européenne d’Alsace et présidente de NovaRhena, a évoqué des frais de fonctionnement, des frais d’études, de traduction et… surtout le salaire du directeur général (5 500 euros net/mois), un ex-dirigeant de Pataugas a priori peu qualifié pour les questions d’aménagement du territoire…
Au final, c’est la Communauté de communes et le Conseil régional, en partie propriétaires des terrains, qui organiseront le défrichement et l’industrialisation des 66 hectares de parcelles.