
Malgré les promesses de suppression radicale, certains avantages concédés aux anciens locataires du Perchoir jouent les prolongations.
En 2017, les questeurs de l’Assemblée nationale promettaient de supprimer tous les avantages dont les anciens titulaires du Perchoir bénéficient pendant 10 ans.
A savoir, une voiture avec chauffeur, un collaborateur et un bureau au Palais-Bourbon.
Le coût potentiel de ces avantages en nature était alors estimé à environ 330 000 euros par an. Leur suppression devait être pleinement effective à compter de juin 2022 (au plus tard).
Aussitôt dit, mais pas aussitôt fait.
Le Canard enchaîné (édition du 22 février 2023) s’est notamment penché sur le cas de Richard Ferrand qui, succéda à François de Rugy après l’affaire des homards bretons.
Malgré la fin théorique des « facilités », ce dernier, battu aux élections législatives de 2022, conserve toujours l’usage d’un vaste bureau alors qu’il n’est plus député.
Ce n’est pas tout : les contribuables lui offrent aussi une carte SNCF (4 000 euros par an) permettant de voyager gratuitement en Première, autant de fois qu’il le souhaite, durant 5 ans.
Et, sans doute par coquetterie sociale, l’Assemblée lui fournit également un Pass Navigo !
Le bureau conservé par les anciens présidents de l’Assemblée leur permet de garder un pied en politique. Il peut aussi être utile à la bonne marche de leurs affaires.