12.8 C
Paris
dimanche, avril 20, 2025

Ministères : 145 millions d’euros dévorés par les consultants privés

Must read

La puissance publique, si pléthorique, a néanmoins recours à une sous-traitance de ses missions qui absorbe une part du budget de l’État.

Cabinets privés. Emmanuel Macron souhaitait que ses ministres s’appuient davantage sur leur administration. Ils ont fait l’inverse.

Bien que la fonction publique d’État soit l’une des plus bedonnantes de la planète, l’État n’arrête pas de recourir aux cabinets de conseil privés pour cogérer le pays.

Plus de 500 commandes auraient été passées sur des sujets divers entre 2018 et juin 2021. Dont la gestion de la campagne de vaccination confiée à McKinsey, firme qui, selon Le Monde, aurait joué un rôle discret, mais efficace dans l’élection du chef de l’État.

Puis sont venus Citwell, Accenture, JLL Consulting, Roland Berger, Deloitte et tant d’autres.

Incapable de gérer la crise du Covid, l’État aurait, par exemple, signé 28 contrats entre mars 2020 et janvier 2021 pour un total de 11,35 millions d’euros avec sept cabinets de conseil.

D’après les médias, ces contrats représentaient jusqu’à deux millions d’euros par mois pour McKinsey, 1,2 million d’euros pour Accenture, etc., appelés à la rescousse par le ministère de la Santé.

Au total, les chiffres de la sous-traitance étatique donnent le vertige. Auditionnée par le Sénat en janvier 2022, Amélie de Montchalin, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, a chiffré les dépenses à 145 millions d’euros par an (hors prestations informatiques) sur la période 2018-2020.

En clair, une partie du budget de l’État est dépensée afin de financer des audits ou les études de cabinets privés en zappant la haute fonction publique que finance pourtant grassement le contribuable.

Plus d'articles

Dernières vidéos